Les Compagnons de Charmes

Plan d'implantation des moulins sur l'embroye ET L'OZON

L'embroye

L’EMBROYE

 

 

 

 

 

            L’Embroye porte ce nom depuis l’époque Celte.

 

          Au XVIII ème siècle on écrivait : Ambroye.

 

Préfixe Amb en celte est un hydronyme que les ancêtres des gaulois donnaient à des cours d’eau à débit stagnant.

 

          Le Rhône en celte s’appelait Bregull (rapide).

 

           L’Embroye est une petite rivière de presque 15km de long au cours très irrégulier car les versants de son bassin ont été très déboisés au cours de l’époque historique donc peu de végétation pour réguler son débit. Cette rivière prend

Photo Jean-Claude FABRY

sa source juste en dessous de la Croix Saint André à Palmyre à 701m. d’altitude et se jette dans le Rhône à Charmes. Elle a un dénivelé de 591m.

 

 Les affluents de l’Embroye en remontant la rivière:

           Cours inférieur :

 

-Le ruisseau de Taillac sa source vers Mont Soucy à Saint Georges, son embouchure : sous les eaux vives ancien moulin de Blou.

 

Ensuite sur le cours d’eau de l’Embroye il y a une succession de moulins, de prise d’eau et de cascades sur 600m. (du moulin du Pied à Presle).

 

          Cours moyen : de Presles à Chambaud, c’est le lit d’un ancien bras du Rhône. Cette zone est restée marécageuse jusqu’à l’an 1000 de notre ère. Asséchée par des travaux en haut des cascades. Jusqu’à la fin du Moyen-Âge un seul gué : à Sarzier. Les affluents sur cette partie sont :

 

-Source de Presles (= pré humide)

 

-Le Seisson (nom d’origine romaine)

 

-La Fez (nom peut être d’origine arabe) ruisseau qui longe Sarzier.

 

-L’Ozon (sur la droite). Le suffixe en « on » est un lieu affectionné par les gaulois. Sa source est au Creux du Char (Soyons ou Toulaud ?)

 

          Dans une courbe, l’Embroye passe entre Mirabel (tour de gué) sur Charmes, et Chambaud (culture du chanvre, lieu humide) sur Saint Georges, le château de Cheylus et Sausse (sausacum romain) sur Toulaud. Ensuite le défilé continue entre le serre de Chalamet et le serre de Saussac des gorges inaccessibles et inhabitées. La vallée s’élargit et de nouveau nous trouvons des établissements humains. Son cours d’eau se poursuit dans un ancien fond marécageux au hameau des Ayes d’un côté (Toulaud) et Lubac et Nodon de l’autre côté (St Georges). Les 2 plus gros affluents de l’Embroye sont : le ruisseau des Ayes et le ruisseau des Vans ou des Ruches (calenmariche au 15ième siècle) un peu plus haut il y a le ruisseau de Saint Loup.

 

L’Embroye se resserre jusqu’à sa source mais les pentes permettent le passage d’un chemin parfois taillé dans le rocher pour accéder à des établissements humains avec des passages à gué.

  

Au fil des années, des barrages, des prises d’eau, des béalières… ont été construits sur l’Embroye pour permettre l’arrosage des pâturages à l’époque des carolingiens et des cultures à terrasses. Plus tard ces prises d’eau ont servi pour le fonctionnement des moulins, des moulinages et autre usines.

 

Plusieurs hameaux se trouvent aux abords de cette rivière : le hameau de Saint Loup, le hameau de Rapine avec un accès difficile à l’Embroye, il a perdu ses habitants au début du 20ième siècle, le hameau de la Tour par sa situation, il est le plus important de cette vallée avec 3 fours à pain. Comme le hameau de Saint Loup, il était fortifié. Quatre Km plus haut, le hameau de Merly entièrement ruiné, situé à l’abri d’un énorme rocher. Se trouvait en ce lieu des cultures en terrasse bien délimité et surtout 4 levées et béalières sur l’Embroye. (Meule = Rocher). La végétation a repris ses droits.

 

L’Embroye fait ensuite une patte d’oie soit en direction de Poyat et la Croix Saint André ou vers Sarrecourt, le dernier hameau encore exploité situé à mi pente. Il y a une très belle ruine du 16ième siècle avec un écusson et une croix sur une fenêtre. Fenêtre à meneau et reste de charpente sont également présents.

 

Sar : hydronyme en néolitique : confluent des sources de l’Embroye.

 

            Le cours d’eau n’est plus qu’une succession de cascades jusqu’à sa source à Palmyre sous la montagne de l’Herbasse qui culmine à 846m. 

 

 

 


     

 

     Le premier moulin que nous trouvons en  remontant l'Embroye est le mouliun de Blou. Il est situé sur la rive droite de la rivière.

    Le nom de ce moulin apparaît pour la première fois en 1395 dans le terrier de Guillaume Bouchon. 

   Il sera successivement transformé en moulinage, restaurant et logements.   

     

 

 


 

Situation :

      En partant de la place « Porte Embroye », prenons la rue qui va à la rivière : la rue du Moulin. Elle nous mène à un petit pont en pierre qui a son histoire.

            Franchissons ce pont, nous  ne sommes plus à Charmes mais à Saint

 Marcel de Crussol de nos jours Saint Georges les Bains. 

          Le premier acte notarial en notre possession date de 1529 sur lequel il est mentionné que la moitié des actions de ce moulin est cédée à Antoine Fabri.     

          Ce moulin a fonctionné jusqu'en 1962.

       

Photo Jean claude FABRY


Situation :

   

        Nous trouvons ce moulin à farine sur la rive gauche de l'Embroye près

de la maison de Boissier, au dessous de l'ancien moulinage de Bellevue. Il

est situé sur un terrain « champêtre » au quartier des Roches sur la commune de Charmes.

 

        Avec le temps, la végétation a pris possession des lieux mais nous

pouvons encore distinguer les emplacements où la roue et le mécanisme

étaient installés. Pour alimenter le bâtiment, un pont canal avait été construit au niveau du moulin du Milieu. L'eau circulait ensuite dans ce conduit artificiel pour passer à l'intérieur du moulin de Biguet (1er'' appellation) et suivre son chemin par un autre canal jusqu'au moulinage Boissier. Ces 2 canaux sont encore visibles.

        Ce moulin était en ruine en 1835.


          En remontant l'Embroye, au -dessus du moulin des Roches se trouve le moulin du Milieu sur la rive droite de la rivière sur la commune de saint Marcel de Crussol (Saint Georges les Bains).

         Plusieurs propriétaires et exploitants se sont succédés jusqu'à la fin de son exploitation dans les années 1890. 

 


     

       Les archives situent le moulin de la Cime sur le mandement de Charmes: Il est situé sur le chemin de Charmes à Planèze. Le mécanisme de ce moulin avait la particularité d'être en bois.                                  

          Quelques mètres au dessus du moulin, dans le lit de l'Embroye, nous

 distinguons encore les restes du barrage qui l'alimentait.

       De nos jours, pour le retrouver, il faut prendre le chemin de Presles.

Ce moulin a été transformé en habitation.

 

       

 

le moulin de blou

Photo Jean-Claude FABRY

moulin du pied

Photos Jean-Claude FABRY

MOULIN DES ROCHES

Moulin du milieu

moulin de la cime

Photos Jean-Baptiste FABRY


Vidéo Pascale et Jean-claude FABRY

Vidéo Pascale et Jean claude FABRY

Retrouvez l'histoire de nos moulins dans notre brochure "Les moulins sur l'Embroye et le Turzon"